Le hamac et le chêne

On doit honorer le chêne sous lequel on habite

“On doit honorer le chêne sous lequel on habite” (proverbe islandais). Nous aimerions garder tous les arbres du parc et des bois et particulièrement ce chêne remarquable de 3,85 m de circonférence, si accueillant, sous lequel nos hôtes et nous-mêmes passons tant de temps entre les apéritifs, les repas ou les parties de Uno… Agé de plusieurs centaines d’années, il est infesté par les capricornes et serait condamné à mourir …. Thomas, l’arboriste-grimpeur, nous explique ses blessures et les soins à lui prodiguer pour éviter cette condamnation.

Le capricorne du chêne – à différencier de celui des charpentes – est un grand coléoptère noir avec d’immenses antennes. De mai à juillet, le capricorne pond dans l’anfractuosité des arbres, ou plutôt de l’arbre, car il aime bien revenir en terrain connu. Cela fait un ensemble de trous bien visibles à l’œil nu. Les larves s’installent et vivent leur vie pendant deux à trois ans.  Leurs déjections créent de l’humidité dans l’aubier, la partie la plus blanche juste sous l’écorce et, celle-ci s’enlève facilement. Certaines branches sont atteintes jusque dans le duramen dont la plus importante est juste au-dessus de l’entrée de la maison ; Elle est morte et nous devons la couper. Sur la partie du tronc infesté, l’écorce est enlevée et les larves délogées une à une. Thomas insiste pour que le gravillon soit remplacé par de l’herbe pour que l’arbre soit mieux irrigué (un chantier de plus pour nous !). En attendant nous devons nous protéger des glands qui tombent en pagaille.

D’après le Maréchal de Lattre de Tassigny «un optimiste est un homme qui plante deux glands et qui s’achète un hamac» …  Chouette ! Nous allons avoir un jardin de hamacs, au Castelet !